Extrait : » C’ était au temps où le printemps restait figé en moi, car le printemps n’était pas une période de l’année mais un état de mon âme.
C ‘était aussi le temps des moments d’émerveillement découverts dans les feuilles jaunies du livre de Biologie de la bibliothèque municipale.
C’est là que résidaient les cellules d’oignon à l’architecture hexagonale avec des cercles hachurés en guise de noyaux , et celles d’Elodea canadensis, aux petits ronds représentant les chloroplastes. Mais il y avait bien plus encore, le schéma de la cellule rectangulaire des poil staminaux de la Tradescantia avec la forme grisée des ponts du cytoplasme et des petites flèches indiquant le sens du courant de la cyclose.
Mais que pouvaient donc être des poils staminaux ?
Et une Tradescantia ?
Pour voir la cyclose parcourir lentement et régulièrement les fines lignes transparentes du cytoplasme a travers la cellule de la Tradescantia il fallu presque 20 années supplémentaires de vie au jeune que j’étais alors. »
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